Le tabac est responsable de plus de 700 000 décès chaque année dans l’Union Européenne, 7 millions dans le monde.

Il est possible que la technologie parvienne à endiguer cette fatalité.
Les vaporisateurs personnels, aussi connus sous la dénomination de cigarette électronique, ont déjà aidé des millions de gens à gérer leur consommation de tabac.

Plus de 10 millions de personnes utilisent la cigarette électronique en Europe, bien que critiquée et décriée par les autorités de santé et les associations de lutte contre le tabac.

On peut se poser la question d’un tel engouement car franchir le cap des 10 millions d’utilisateurs sur un seul continent comme le stipule l’Eurobaromètre 2016 n’est pas anodin.

  • Pourquoi donc tant de fumeurs se sont donnés le mot pour chercher un moyen efficace de traiter une addiction dont ils ont pleinement conscience par un moyen détourné ?
  • Comment ont-ils réussi à surmonter l’épreuve du sevrage tabagique en utilisant des piles et un atomiseur ?
  • Quelle est leur perception et leur ressenti ?
  • Quel est le résultat de cette entreprise et qu’ont-ils gagné à essayer la cigarette électronique ?
  • Et surtout, quels sont les freins opposés à leur volonté de ne plus fumer de tabac ayant entaché l’opinion publique ?

On laisse penser que les vapoteurs continuent de fumer

On ne compte plus les articles et reportages des médias sur la cigarette électronique. Leur particularité ?
Axer l’analyse sur le fait que les utilisateurs ont trouvé « une nouvelle façon de fumer ».

Les journalistes savent bien pourtant que la combustion du tabac produit entre 4000 et 7000 substances toxiques dont une centaine cancérigènes quand les produits de l’e-cigarette que l’on vaporise sont propylène glycol, glycérine végétale, arômes et nicotine.

Ce parallèle est formellement démenti par de nombreuses études scientifiques opposant la nocivité absolue du tabac fumé par rapport à la vapeur aromatisée.

On laisse penser que la cigarette électronique est aussi nocive que le tabac

En 2016, les autorités de santé britanniques ont rompu l’omerta sur la cigarette électronique et appelé à assurer sa promotion en matière de sevrage tabagique, la jugeant 95% moins nocive que les produits du tabac.

L’expérience des utilisateurs réguliers est sans conteste le meilleur indicateur de ce qui apparaît comme un fait établi quand ils témoignent d’une amélioration de santé fulgurante, d’une délivrance respiratoire, d’une circulation sanguine normalisée, d’un rythme cardiaque apaisé, d’un retour de la perception gustative et de la résistance physique.

A l’exception de l’Angleterre, on fait mine de ne pas les entendre.

On continue à diaboliser la nicotine

Oui, la nicotine est fréquemment utilisée avec la cigarette électronique.
Chacun a besoin d’un dosage spécifique pour tenir éloignées les envies de tabac.

Mais un fait est aussi avéré, au fil des semaines la majorité des vapoteurs réduisent significativement ce dosage de nicotine.
Certains parviennent même à s’en passer définitivement.

Mais même si la nicotine est maintenue dans les e-liquides, elle n’est pas un vrai danger.

Les scientifiques sont désormais parvenus à la conclusion que sa dangerosité est surévaluée.

Le Dr Bernd Mayer a démontré en 2014 que le dosage de nicotine susceptible de tuer un être humain est 10 à 12 fois plus important que celui défini par les autorités sanitaires.
Il cite même l’exemple d’une personne ayant tenté de mettre fin à ses jours en ingérant les produits de cigarette électronique sans y parvenir.

Et dans tous les cas, un vapoteur ne peut en aucun cas s’intoxiquer gravement par inadvertance.
Les signes précurseurs – augmentation du rythme cardiaque, violents maux de tête, nausées – sont suffisamment marqués pour qu’il ne s’en aperçoive pas.

On imagine que les e-liquides contiennent des substances cancérigènes

On omet de mentionner que les composants des e-liquides – propylène glycol, glycérine, arômes, nicotine – sont des substances déjà testées et approuvées par les autorités sanitaires pour la consommation humaine.
Utilisées dans les médicaments, en cosmétique, en alimentaire, elles ne posent aucun problème.

Certaines études scientifiques ont mis en évidence la présence de substances toxiques ou cancérigènes dans la vapeur comme le formaldéhyde ou l’acroléine.
Là aussi, les médias se sont précipités pour jeter l’information en pâture à l’opinion publique.

Il suffisait pourtant d’analyser les conclusions de ces études pour comprendre que la détection de ces substances était provoquée par une mauvaise utilisation des atomiseurs et l’usage de machines à fumer. Entre dessèchement de la mèche, surchauffe de la résistance et inhalation à un rythme soutenu, on finit sûrement par brûler la mèche et produire des toxiques.

Le vapoteur, lui, ne fume pas au sens où il n’aspire pas de la même façon que sur une cigarette classique et ne peut en aucun cas inhaler à ses dépens ces substances nocives qui produisent un goût âcre très désagréable et asphyxiant.

Et quand bien même ces substances toxiques seraient effectivement présentes dans la vapeur de cigarette électronique, on pouvait également noter que le taux détecté est aussi nocif que l’air que nous respirons ou l’eau que nous buvons.

On laisse penser que la vapeur est nocive pour l’entourage

De nombreuses études scientifiques ont démontré que la vapeur passive n’existe pas.

En 2015, une étude espagnole conclut après analyse qu’on ne trouve dans la vapeur d’e-cigarette que propylène glycol, glycérine, arômes et nicotine et aucun cancérogène propre à la combustion systématiquement détecté dans la fumée de cigarette.

Les autorités sanitaires se refusent à préconiser la cigarette électronique

Non, la cigarette électronique n’est pas préconisée.
Pourtant, certains pays commencent à admettre son potentiel en matière de sevrage tabagique et ses effets bénéfiques en matière de santé publique.

L’application de la directive européenne sur les produits du tabac et des restrictions qui en découlaient en 2016 a eu des conséquences dramatiques sur la perception de ce dispositif électronique.

Désormais, classé en produit connexe du tabac et soumis à une législation très similaire aux produits fumés, le vaporisateur personnel a été discrédité, savamment discrédité.

De la même façon, l’encadrement de l’usage de l’e-cigarette dans les espaces publics et au travail a créé un amalgame vapeur-fumée dans l’opinion publique, plaçant un dispositif électronique au même rang que la cigarette classique et sa fumée passive hautement nocive tout en renvoyant des vapoteurs non-fumeurs dans les fumoirs.

Aujourd’hui, de nombreuses associations luttent contre ce carcan légal en mettant en évidence le dossier scientifique de plus en plus conséquent qui révèle la quasi innocuité du vaporisateur personnel par rapport aux produits du tabac et son traitement injuste et discriminant.

La frilosité des gouvernements en la matière n’a d’égale que leur volonté de ne pas céder des recettes fiscales importantes émanant de la distribution encadrée du tabac et ne pas vexer les géants de l’industrie pharmaceutique, leaders historiques de la substitution nicotinique.

On laisse penser que la cigarette électronique ne permet pas d’arrêter de fumer

Le traitement médiatique de la cigarette électronique a endommagé la perception des gens qui considèrent très souvent que ce dispositif électronique est aussi nocif que le tabac.

Pourtant, cette étude menée conjointement par la France, la Grèce et l’Angleterre en 2016 a démontré que 6 millions d’Européens ont arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique et plus de 9 millions ont significativement réduit leur consommation de tabac grâce à elle.

Contrairement à ce que l’on peut croire, de nombreux fumeurs cherchent à se défaire de l’addiction au tabac et ont ainsi testé la cigarette électronique.

Les témoignages sur le net sont légions et ils n’ont rien de confidentiels.
Les gens font part autant de leur succès que de leurs doutes ou leurs difficultés à n’adopter que ce dispositif électronique.
Les plus satisfaits sont dithyrambiques, les moins convaincus ne lui ferment pas la porte.

Et puis, au fil des années, le matériel s’est perfectionné. Il est devenu « stratégique » pour lutter contre le « craving » (envie irrépressible de fumer).

Aujourd’hui, le fumeur qui souhaite essayer l’e-cigarette dispose d’un matériel fiable, simplifié, stable, délivrant un taux constant de nicotine.
Ce n’était pas le cas pour les précurseurs de ce dispositif qui sont tout de même parvenus à mettre un terme à leur consommation de tabac avec du matériel « préhistorique ».

On laisse penser que la cigarette électronique est une passerelle vers le tabac

Les autorités sanitaires s’inquiètent de cet effet de mode qui pourrait pousser la jeunesse à tester l’e-cigarette pour finalement opter pour le tabac.

Mais c’est contredire sans preuve la plupart des études mettant en évidence le fait que la cigarette électronique ne s’adresse pas franchement à la jeunesse mais le plus souvent à des fumeurs quadragénaires en quête d’un moyen efficace de renoncer au tabac pour améliorer leur santé.

La passerelle quant à elle est d’autant plus improbable que les parfums des produits de la cigarette électronique ne peuvent qu’éloigner du goût âcre et désagréable du tabac brûlé et que l’addiction à la nicotine est très minorée comparativement au tabac.

On insiste sur les risques d’explosion de la cigarette électronique

Ils ne manquent pas les articles sur les dangers d’une cigarette électronique qui ne cesse d’exploser aux quatre coins du monde !
Etrangement, ils sont moins nombreux les gros titres sur les téléphones portables qui font de même…

Là aussi, les explications sont simples mais bien souvent ignorées.

Allant de l’utilisateur peu averti qui utilise des piles normales dans des dispositifs nécessitant des accumulateurs spécifiques jusqu’à celui qui met accidentellement en contact ses clés de voiture ou tout autre métal avec ces mêmes accus transportés sans protection, déclenchant ainsi un dégazage immédiat, en passant par le néophyte qui s’amuse des ohms en négligeant la sécurité par l’usage d’accus inadaptés, la cigarette électronique n’a de dangereux que l’ignorance ou l’imprudence qu’on lui attribue.

vapoteur
Voici donc le bilan 2018 sur la cigarette électronique.

A vrai dire, il n’est pas fameux.

Truffé d’imprécisions, de contre-vérités et de « propagande », il pourrait décourager les plus aguerris.

Mais il n’est pas définitif.

En dépit de la désinformation qui entoure ce moyen de limiter les dégâts irréversibles du tabac, la cigarette électronique n’entre toujours pas dans la confidentialité.
Ses utilisateurs ne cessent de croître, tentant l’aventure en désespoir de cause après avoir testé les moyens de sevrage les plus classiques.

On peut s’interroger en 2018 sur cette volonté si mal masquée de ne pas aider les fumeurs à ralentir leur consommation de tabac quel que soit le moyen utilisé.

On peut aussi s’interroger sur le dénigrement constant de ce même moyen par certaines associations de lutte contre le tabac qui jugent qu’un « vrai sevrage tabagique » ne peut qu’être issu d’une souffrance intense, une bonne leçon, une violente punition pour des années d’inconscience enfumée.

A vrai dire, en 2018, le dossier cigarette électronique est tellement fourni, fourmillant d’études scientifiques, sondages et rapports divers, qu’il ne reste que la « notion de plaisir » à condamner.

Ce que l’on sait de la cigarette électronique en 2018 – Arom-Team